« Je veux être un oiseau pour voler, maman, pour enfin m’envoler. (…) L’oiseau part dans le froid, dans la faim et tout seul. Et moi je reste là, bien au chaud et bien plein, et moi je reste là et j’ai comme du chagrin. »
L’enfant rêve de s’envoler, comme l’oiseau. Mais sa maman trouve qu’il a encore bien besoin d’elle… Ce texte est inspiré d’une chanson yiddish « Afn weg steyt a boym ».
« Je l’ouvre en tremblant, le cœur battant, et dedans je découvre…… un sablier, des chamallows vert pâle, un coquillage qui chante une chanson de mer, un lutin rigolo avec un sourire triste, un stylo qui sent bon avec dix-huit couleurs, une carte postale du désert avec un message en langue mystérieuse, un harmonica qui joue avec le vent, des chaussettes blanches couvertes de ballons bleus qui volent volent s’envolent, et une bouteille avec, niché dedans, un petit bateau à voiles qui m’emportera loin, un jour…Dans ma pochette-surprise, il y a tout.Il y a moi. »
« C’était un petit garçon qui ne savait pas qu’il était une étoile. Mais on le lui a dit. » … « Un jour, les chasseurs attrapèrent les étoiles et les emmenèrent dans des trains noirs. Et le petit garçon vit les grandes étoiles-papa, les douces étoiles-mamans et tous les petits étoilons partir vers la nuit. Et s’éteindre »
« Quand les avions s’écrasent, mes yeux veulent trop voir. Quand les hommes-feuilles tombent, je me fais tout petit. (…) Quand il fait ce temps-là, j’arrête tous mes jeux. (…) Moi, quand je serai grand, je ferai du beau temps ! »
« Papa est parti. Comme tout le temps, il n’a pas eu de temps pour Bouchka. Parce qu’il faut toujours qu’il travaille, toujours qu’il voyage, toujours qu’il soit JAMAIS là. Il a pris son chapeau, son sac et son bâton, a poussé la porte et est sorti dans le monde. Maintenant il n’y a plus de Papa. Juste un manteau, très seul, qui pend. »